BK 42 BIDARRAY 20/07/2013
Arrivée la veille à bidarray pour le marathon du pays basque, 42 km et 3100 D+, un bon programme.
Dans la nuit, les montagnes nous attendent déjà, Artzamendi , Irubela et Iparla pour le dessert.
La déception d'Espelette est oubliée et j'arrive dans de bonnes conditions, motivé et reposé.
Réveil parmi les coureurs et c'est le moment de se préparer, ça ressemble un peu à des préparatifs de mariage, tout le monde est sur son 31. les chaussures brillent, les tenues neuves sont fièrement portées, les sac à dos sont remplis, on peut aller à la messe.
y à la queue aux toilettes, on se croirait avant les épreuves de repêche de septembre à la fac, j'y passe aussi, c 'est déjà ça de fait.
Tenue récupérée, je retrouve Robin, un copain d'Hastingues et Guillaume, pas réveillé comme dab, il sait pas encore qu'il va faire une course énorme.
Hiru, bi , bat, le txupinaso a pété, c'est parti.
Mise en jambe tranquille dans le village avant d'attaquer Artzamendi, 8km de grimpe, ça passe bien comme les 8 km suivants, je suis sur les bases de 6 heures, waouh, je suis en forme.
2 heures passent et seulement 3 km de plus au compteur, entre la descente hyper technique et la remontée longue raide vers irubela, ça commence à piquer.
Arrivée au 21ème , ravito, la tente des abandons est archi pleine, plus un strapontin, peut être qu'il y a quand même une place pour moi ? Non c'est pas pour aujourd'hui l'abandon, je marcherai pendant tout le reste de la course s'il faut mais je passerai sous la banderole. Au ravito, je motive un gars qui est prêt à abandonner, rempli de crampes (une façon pour moi de me motiver aussi). On repart ensemble et on se retrouvera à l'arrivée sur la table de massage aussi tétanisé que moi. C'était Fabien , le mari de Letty, le monde est petit.
la deuxième partie de la course se fait au mental, le gros du déniv est pourtant passé mais c'est difficile quand même. il faut faire attention à chaque foulée, susceptible de provoquer une crampe fulgurante. La thermomètre monte aussi plus vite que les km qui passent.
30km, restent 12. une broutille 12 km , pas tant que ça en fait.
Le téléphone sonne , c'est Robin, il a abandonnée au 20 ème, je suis déçu pour lui , il m'attend à l'arrivée. Allez. ça resonne, guillaume. 6h45 à l'arrivée et 52 èmè place. Chapeau. il m'attend aussi. Allez allez.
La fin de course ressemble à une traversée solitaire contre son mental, ses muscles et les éléments.
dernier ravito, on est 2 , le gars nous demande si il y en a encore derrière nous. ah bon , à ce point?
Bidarray est enfin en vue, dernier kilo, j aperçois Robin et bizarrement les jambes reviennent et me permettent de passer la ligne au petit trot.
9h13... 200ème
3 grands seau d'eau fraiche sur le visage, je peux aller vers le repas gargantuesque proposé par baztandarrak, taboulé, paté ,chorizo, entrecôte frites, et bien sur gâteau basque. Là c'est l'estomac qui bloque, mal de tête terrible et gros voile devant les yeux.
Direction le poste de secours pour un massage plus que providentiel.
Merci aux constructeurs de voiture qui ont inventé le régulateur de vitesse, ça évite de cramper à chaque seconde.
Au final la fatigue est immense mais le soulagement et la satisfaction sont plus grands.
Le défi du marathon est rempli. il y avait un peu de curiosité, un défi personnel, l'envie de suivre le mouvement et de faire un peu comme les autres, de tester ses limites aussi et peut être aussi de titiller son égo en se disant qu'on est capable de le faire....
En tout cas, 9 heures à en chier ca fait réfléchir, donc pas de surenchère kilométrique pour moi la saison prochaine, le GRP attendra, 42 km c est finalement pas si mal et ça demande déjà beaucoup d'efforts et de préparation.
J'espère aussi vraiment pouvoir faire découvrir la rando course en montagne à ceux qui seront intéressés
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